Consécration, unification,
réunification, melting-pot, indépendance… Ce sont les quelques
mots qui me venaient à l’esprit avant d’écrire cette news sur
Gonjasufi. On ne connaît pas bien le groupe sous cette forme, mais
chacun de ses atomes pris séparément évoquent probablement quelque
chose : Flying Lotus (dont je vous parlais récemment pour son
prochain « Cosmogramma »),
The Gaslamp Killer et Mainframe.
De quoi mettre une bonne
claque là où il faut. Je me suis donc lancé à la recherche
d’informations, glanées ci et là, afin de mettre des mots, des
idées, des critiques sur cette première galette, qui signera
l’entrée de ce groupe hors du commun. Déjà que Flying Lotus en
solo est un modèle d’éclectisme, je m’attends donc à quelque
chose d’assez… brutal, sur le fond, pas forcément sur la forme.
« Cette profonde collaboration flirtera avec des ambiances
orientales, un hip-hop revigoré et des mélodies psychédéliques
vintage – le tout enrobé avec les paroles « cryptiques » de
Gonjasufi, et une prestation vocale captivante » écrit Warp
Même
si ma traduction est un peu bancale, cette phrase traduit bien l’état
d’esprit : mélanger des ambiances farfelues, tirer le meilleur de
la substance de chaque groupe/artiste, inventer un style, graver une
empreinte indélébile. Je conseille aux plus curieux d’aller jeter
une oreille sur le MySpace, déjà rempli quatre titres. Mes quelques
explications (bien décousues par ailleurs) traduisent la difficulté
que j’éprouve à écrire quelque chose de censé sur Gonjasufi.
Que dire quand une mandoline rencontre un beat hip-hop écrasé au
possible ? Que dire de cette voix presque caverneuse, mais pourtant
douce, enivrante ? Que dire quand, après tout ça, Gonjasufi défonce
une nouvelle porte électro sur un rythme tout ce qu’il y a de plus
funk ? Avec cette voix, toujours, énigmatique.
J’aime
faire des chroniques. Certaines d’entre
elles me laissent pantois, abasourdi. Je n’ai d’ailleurs toujours
pas saisi la « substantifique moelle » (merci Paris !) de
Gonjasufi. Et je vois d’ici les longues heures à me blesser les
tympans, volume à fond, afin de comprendre ne serait-ce que l’infime
partie d’un morceau.
Je ne peux pas finir cette news
sans avoir parlé de la pochette, farouchement hypnotique, je crois
qu’il n’y a pas d’autres mots. Vous pouvez d’ailleurs aller
faire un tour sur leur site, et écouter la musique en vidéo
ci-dessous.
Neska