OUESTIME

Jamie Lidell - Compass

 

Jamie Lidell – Compass (Warp)

Genre : Soul, Pop, Electronique

Je crois que présenter Jamie Lidell ne sera pas nécessaire. Après la déferlante médiatique à la suite de la sortie de son dernier album, je n’aurai pas grand-chose d’original à ajouter. Je préfère amplement vous décrire ce futur album comme il sera.

Jamie Lidell a évolué. C’est clair. Et ça fait un bout de temps que le chanteur anglais prenait ses aises dans la musique. Moins ancré dans la « soul music » pure, ce prochain « Compass » semble marquer un virage consacré à l’électronique, présente dans la quasi-totalité des titres. Peut-être même que ce nouvel opus à un côté plus barré, finalement plus « warpien ». Enfin ! Qui a dit enfin ?

Au final, rien ne se ressemble dans cet album. Jamie Lidell joue à fond la carte de l’éclectisme, tout en restant dans ce qu’il sait faire de mieux (notamment sur « It’s a kiss » et « I can love again »), et en mettant en avant son admirable voix (souvent pitchée, glitchée et je ne sais quoi d’ailleurs… « électronisée » au final) en avant aussi souvent que possible.

Le tout reste majoritairement à consonance funk, moins soul qu’avant, peut-être un peu plus pop. Autre chose intéressante : Jamie a fait un véritable périple pour ce nouvel essai, principalement en Amérique du Nord. De Los Angeles à New York en passant par le Canada. Souvent, pour aller trouver un réconfort musical dans les bras de divers artistes qui l’accompagnent sur l’album, le batteur vétéran James Gadson (qui a joué pour Bill Withers et Quincy Jones entre autres), le producteur/claviériste Brian LeBarton ou encore Chris Taylor du groupe Grizzly Bear.

Bref, Jamie Lidell s’est vraiment aéré la tête sur ce projet tout beau tout neuf. J’apprends même que certains morceaux ont été réalisés « à distance ». Chaque musicien enregistrant sa partie dans son coin, puis l’envoyant par Internet !

Enfin voila. Personnellement, ce ne sera pas l’album de l’année pour moi, difficile de l’apprécier, voire de l’aimer, de bout en bout tant il est différent. Je retiendrai tout de même deux titres, excellents, « Enough is Enough » et sa formidable énergie qui me fait aimer Jamie, et « Coma Chameleon » pour son beat énorme.

Neska