Genre
: Hip-hop
Je m’étonnais de n’avoir que très peu
entendu parler du dernier album de DJ Cam, qui représente tout de
même, en soi, une petite sensation musicale. Ça reste DJ Cam,
merde, le mec qui a pondu un « The Beat Assassinated » notamment.
Ca fait déjà plusieurs jours que j’écoute l’album. Pas en
boucle, car il faut bien le dire, « Seven » se déguste à petites
doses…
Autant l’expliquer d’entrée : ce nouvel opus
n’est pas la plus belle réussite dudit protagoniste. En fait, le
DJ s’est un peu assagit, fort de nouvelles influences musicales qui
s’imprègnent plutôt bien avec le courant hip-hop-jazz qu’il
affectionne depuis longtemps. Le plus important à souligner dans cet
album, ce sont les quelques featurings, tous très bien sentis :
Chris James (3 fois !), Nicolette et Inlove (la nouvelle signature de
son label).
C’est d’ailleurs le chanteur Chris James
qui sublime cet album, tout d’abord avec la douce et ravissante «
Swim », au clip tout aussi magique réalisé par Sonia Sieff
(ci-dessous). Piano léger, cordes intelligemment dissimulées et
longues nappes de violons font de cette piste un véritable petit
bijou. L’accent donné à l’album est clairement léger, aérien
dirais-je, comme suspendu au-dessus de l’auditeur. C’est sur
cette trame que joue constamment DJ Cam, même s’il épouse
plusieurs registres tout au long des dix pistes de « Seven ».
Rebelote lorsqu’il ressort un vieux clavier Casio pour pondre des
beats old-school sur une « Dreamcatcher » électronica.
Rien
n’est à jeter, mais rien n’est à conserver coûte que coûte
non plus. Moyenne de tout son long, la galette est bien produite,
avec une expertise certaine voire évidente, mais à aucun moment DJ
Cam ne te pète la gueule avec un morceau hors du commun, comme je
l’aurais espéré. Notre frenchie ne pète pas plus haut que son
cul, et c’est assez dommage. Joli, oui, bien réalisé, oui,
sympathique, oui, transcendant, non.
Comme nombre de mes
professeurs il y a de longues années déjà, j’appose la mention «
Peut mieux faire ».
Neska